Ah, le Brionnais ! Qui es-tu ?
Ah, le Brionnais ! Qui es-tu ?
Savez-vous que le Brionnais est présenté par la France à l'UNESCO pour devenir Patrimoine Mondial de L'Unesco !
Un territoire candidat à l'UNESCO
Le paysage de l'élevage bovin charolais est candidat au patrimoine mondial dans la catégorie des paysages culturels évolutifs vivants. Dans ce terroir aux qualités particulières, l'homme a façonné un paysage de bocage dans lequel s'est développée une race exceptionnelle : la charolaise. Ici, l'élevage est à l'origine d'un passage préservé et entretenu, unique au monde ! Les pratiques et les savoir-faire, transmis au fil des siècles, en font un paysage évolutif et vivant, héritage que tous ont à cœur de transmettre aux générations futures.
Le Charolais-Brionnais, premier paysage d'élevage bovin à candidater au patrimoine mondial
Depuis plus de 10 ans, sur la proposition de son président, Jean-Marc Nesme, les élus du Pays Charolais-Brionnais se sont engagés dans un projet d'inscription au patrimoine mondial de l'Humanité du berceau de la race bovine charolaise.Et en 10 ans... que de chemin parcouru. Après une inscription sur la liste des Biens de l'Etat Français en mars 2018, le Pays Charolais-Brionnais a franchi deux des trois grandes étapes qui le mèneront à l'UNESCO : la validation de la Valeur Universelle Exceptionnelle en avril 2019 puis la validation du périmètre de la candidature en septembre 2020.
Le Pays Charolais-Brionnais prépare actuellement la troisième étape : élaborer le plan de gestion. Une fois cette dernière étape validée, le dossier pourra être présenté au Comité du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Le Charolais-Brionnais est le berceau de la race charolaise, race à viande aujourd'hui mondialement connue et reconnue pour ses qualités d'élevage et bouchères. L'élevage marque fortement le paysage bocager de cette petite contrée du sud de la Bourgogne, riche d'un patrimoine culturel et naturel préservé et mis en valeur dans le cadre du label " Villes et Pays d'Art et d'Histoire ", obtenu du ministère de la Culture et de la Communication en 2007.
La reconnaissance du paysage culturel de l'élevage bovin charolais contribuerait à valoriser et préserver un système d'élevage durable qui a fait ses preuves et qui répond aux préoccupations actuelles de la société et aux attentes des consommateurs en matière alimentaire et environnementale.
Le maintien d'un paysage d'élevage extensif à l'herbe, respectueux de l'environnement et du bien-être animal, à l'origine d'une viande de qualité, labellisée par une Appellation d'origine protégée (AOP Bœuf de Charolles), constitue un enjeu national et mondial.
Le paysage culturel de l'élevage bovin charolais est le premier paysage de bocage inscrit sur la liste indicative de la France et le premier paysage d'élevage bovin à candidater au patrimoine mondial. Au-delà de son intérêt patrimonial, ce projet s'inscrit dans les préoccupations actuelles relatives à l'élevage, la consommation de viande, la relation à l'animal et l'histoire de l'alimentation humaine, ce qui renforce son originalité et son importance.
Le projet est porté par les habitants, les éleveurs et les élus du Pays Charolais-Brionnais, les organisations professionnelles agricoles, les associations culturelles et patrimoniales. Il est soutenu par la Région Bourgogne Franche-Comté, le Département de Saône-et-Loire et l'ensemble des partenaires institutionnels du Pays Charolais-Brionnais.
Où en sommes-nous ?
Une candidature au patrimoine mondial de l'UNESCO est un projet qui s'étend sur une période de 10 à 15 ans. En 2011, le Pays Charolais-Brionnais s'est engagé dans un projet d'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO du berceau de la race bovine charolaise, en tant que paysage culturel évolutif vivant.Et en 10 ans... que de chemin parcouru !Après une inscription sur la liste des Biens de l'Etat Français en mars 2018, le Pays Charolais-Brionnais a franchi deux des trois grandes étapes qui le mèneront à l'UNESCO : la reconnaissance de la Valeur Universelle Exceptionnelle en avril 2019 puis la délimitation du périmètre de la candidature en septembre 2020.
Source : https://www.tourismecharolaisbrionnais.fr/un-territoire-candidat-a-l-unesco.html
Présentation du Brionnais :
Le Brionnais est une petite région, pays traditionnel de France, situé dans le sud de la Bourgogne. Elle est réputée pour ses églises romanes, ses châteaux, sa gastronomie (région d'origine du bœuf charolais) et ses paysages verdoyants.
Origine du nom et périmètre
Origine du nom
Pour le linguiste Mario Rossi1, le nom « Brionnais » apparaît, sous sa forme actuelle, au xive siècle, il succède à Briennois, Brienois, et au pagus brianensis. Diverses hypothèses2 sont émises sur l'origine du nom. Vient-il de son chef-lieu : Briennum (Briennon), Briannum (Briant) ou encore un oppidum gaulois disparu (Semur : Snemurum, vieilles murailles) ou d'une tribu gauloise : Brannoves, Branovices ? En tout cas, il est l'extrémité méridionale du pays des Éduens.
Périmètre
Le périmètre actuel du Brionnais est beaucoup plus restreint que le Brionnais historique. C'est que, ainsi que le montre Anelise Nicolier « le Brionnais n'est ni une région physique naturelle, ni une division ecclésiastique. Le Brionnais va se former grâce à une politique volontaire due à la présence active de deux seigneuries féodales, incarnées par les familles de Semur et de Le Blanc »3.
Lors de la création du Syndicat mixte du pays Charolais-Brionnais4 129 communes sont énumérées comme membres du syndicat, dont 55 constituent le Brionnais. Ce sont celles qui appartiennent aux anciens cantons de Chauffailles, La Clayette, Marcigny et Semur-en-Brionnais.
Population et superficie du Brionnais, au sens actuel :
Population (2012) | Superficie en ha | nombre de communes | |
---|---|---|---|
Canton Chauffailles | 18 295 | 10 584 | 11 |
Canton La Clayette | 7 426 | 18 523 | 18 |
Canton Marcigny | 16 345 | 22 467 | 12 |
Canton Semur-en-Brionnais | 15 102 | 19 659 | 14 |
Total Brionnais « actuel » | 57 168 | 71 233 | 55 |
Le Brionnais « historique »5 : l'étendue maximale du Brionnais a été atteint aux xie et xiie siècles et comprenait, en plus des communes énumérées précédemment des communes aujourd'hui rattachées à d'autres départements ou d'autres entités administratives :
Communes aujourd'hui dans le département de la Loire : Charlieu, Saint-Pierre-la-Noaille, Saint-Nizier-sous-Charlieu, Pouilly-sous-Charlieu, Briennon, Noailly, Saint-Denis-de-Cabanne, Saint-Germain-Lespinasse, Vivans, Saint-Forgeux-Lespinasse, Changy.
Communes aujourd'hui dans le département de l'Allier : Avrilly, Chassenard
Communes aujourd'hui dans le département du Rhône : Aigueperse, Saint-Bonnet-des Bruyères, Saint-Clément-de-Vers, Saint-Igny-de-Vers,
Communes appartenant toujours au département de Saône-et-Loire mais aujourd'hui appartenant à d'autres pays traditionnels ou administratifs : L'Hôpital-le-Mercier, Saint-Yan, Varenne-Saint-Germain, Versaugues, Saint-Julien-de-Civry, Prizy, Ozolles, Montmelard, Trivy, Dompierre-les-Ormes, Matour, Saint-Léger-sous-la-Bussière.
Géologie
À la fin de l'ère primaire (paléozoïque), il y 350 millions d'années, le Brionnais est occupé par une zone montagneuse allant de l'Auvergne aux Ardennes. Le plissement hercynien crée des zones basses tel que la dépression d'Autun ou de Montceau-les-Mines ou encore de Digoin à Châlon-sur-Saône. Ces dépressions furent comblées par des sédiments marins6,7.
Lors de l'ère secondaire (le mésozoïque) la mer recouvre largement le territoire. Durant le trias (entre – 250 et -201 millions d'années) les sédiments sont des marnes (sédiments argileux) et des grès.
Durant l'ère tertiaire (à partir de – 66 millions d'années), la mer s'étant retirée, le plissement des Alpes se produit, la zone des monts du Charolais et du Beaujolais se soulève. L'érosion a emporté les sédiments et laisse apparaître le granit (Varennes-l'Arconce, Sarry, Oyé..). Parallèlement au soulèvement de certaines zones il y a effondrement d'autres (la plaine de Roanne).
C'est cette histoire géologique qui donne au Brionnais ce relief contrasté, offrant des paysages si caractéristiques.
L'ère quaternaire (troisième période de l'ère du cénozoïque, - 2,5 millions d'années) est marquée par l'apparition du réseau hydraulique actuel.
Géographie
Briant, au cœur du Brionnais.
Le Brionnais est situé à l'extrémité sud-ouest8 du département de Saône-et-Loire, dans la partie sud de la Bourgogne.
Il est au contact du pays Charolais, situé au nord et présentant un paysage vallonné et bocagé, du Roannais, situé au sud, facilement accessible par la vallée de la Loire, du Bourbonnais, situé à l'ouest de l'autre côte de la Loire, au sud il est arrosé par le Sornin, et à l'est il s'appuie sur les monts du Beaujolais. Le pays est encadré par les départements de l'Allier, de la Loire et du Rhône.
Les principaux centres de la région sont Marcigny, Semur-en-Brionnais, Chauffailles, La Clayette, Saint-Julien-de-Civry et Saint-Christophe-en-Brionnais, célèbre pour son marché hebdomadaire de bestiaux.
Le Brionnais est une région vallonnée, d'altitude comprise entre 240 m (au niveau de la Loire) et 550 m (au centre). À l'est, sur le prolongement des terrains granitiques du Massif central, le relief est plus accidenté et les altitudes plus élevées : 736 m pour la montagne de Dun, 712 m au col des Écharmeaux (communication avec la vallée de l'Azergues).
Le relief du Brionnais est contrasté9 : vallonnement peu prononcé à l'ouest, terrasses alluviales sableuses et argileuses bordant la Loire, terrains sédimentaires au centre où dominent les grès et les calcaires, sous-sol granitique dans le Brionnais oriental.
Le Brionnais est une région bocagère essentiellement tournée vers l'élevage bovin de race charolaise, qui y aurait été créée (à Oyé).
Fleuves, rivières et canaux
Trois cours d'eau jouent, approximativement, le rôle de frontière du Brionnais : la Loire, le Sornin, l'Arconce. Par ailleurs l'homme a construit le canal de Roanne à Digoin qui longe la Loire pour sa partie brionnaise.
La Loire est le fleuve qui a permis la présence de nombreux peuples en Brionnais. Ce grand fleuve de France entre dans le Brionnais au sud-ouest du département. Bien que possédant une hydrologie capricieuse, la Loire a été, pendant longtemps, le support d'une navigation de commerce importante (la marine de Loire). Celle-ci devait se maintenir, depuis Saint-Just-Saint-Rambert (42) à Briare (45), jusqu'au milieu du xixe siècle (époque de l'avènement des canaux de Roanne à Digoin et du canal Latéral à la Loire).
Le Sornin et ses affluents : le Sornin prend sa source dans le Haut Beaujolais (département du Rhône). Il sinue à travers les vallons sur 47 kilomètres jusqu'à sa confluence avec la Loire (Charlieu, département de la Loire, mais historiquement cette ville fait partie du Brionnais). Le bassin versant s'étend sur 520 km2. La largeur moyenne du Sornin sur son cours inférieur (Charlieu) est de 15 m. Le caractère montagneux lui confère un caractère torrentiel sur la majeure partie de son cours (département du Rhône et de la Saône-et-Loire). Sur la partie aval, dans le département de la Loire, il coule dans la plaine alluviale avec une sinuosité importante. Son principal affluent est le Botoret, de 23,4 km, qui prend sa source à 700 m d'altitude, au col des Aillets sur la commune de Belleroche (Loire). Il rejoint le Sornin au pont de Char sur la commune de Saint-Denis-de-Cabanne à 278 m d'altitude. Ses autres affluents d'amont en aval sont : le ruisseau le Sornin (homonyme) de 11,9 km sur les quatre communes de Saint-Clément-de-Vers, Saint-Igny-de-Vers, Saint-Racho, et Propières ; Le ruisseau le Bief, 3,3 km, sur les deux communes de Châtenay et Saint-Racho ; le ruisseau de la Proie 12,7 km sur la seule commune de Varennes-sous-Dun ; la Genette ou ruisseau du Fourneau ou ruisseau de la Bazolle , de 15,6 km, prend sa source dans la montagne de Saint-Cyr sur la commune de Montmelard et traverse cinq communes ; le ruisseau le Grinçon 3,5 km sur les deux communes de Varennes-sous-Dun et La Chapelle-sous-Dun ; les Barres ou ruisseau des Monts 7,9 km sur les cinq communes de Vareilles, Baudemont, Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Chassigny-sous-Dun, et Saint-Laurent-en-Brionnais ; le Mussy ou ruisseau de Mousset, 20,3 km, qui prend sa source au Cul du Loup sur la commune de Propières (Rhône) sur neuf communes ; le ruisseau des Equetteries, 11,1 km, qui prend sa source au bois de la Jugnon sur la commune de Vauban, sur six communes ; le Bézo, 18,2 km, qui prend sa source aux Bassets sur la commune de Saint-Christophe-en-Brionnais.; le Chandonnet 16,6 km qui prend sa source à Chabas sur la commune du Cergne et traverse sept communes ; l'Aillant 7,8 km sur les deux communes de Pouilly-sous-Charlieu et Saint-Hilaire-sous-Charlieu.
L'Arconce : l'Arconce est un affluent rive droite de la Loire et marque approximativement la limite entre le Charolais et le Brionnais. Elle prend sa source au cœur des monts du charolais. au sud du Mont Saint-Vincent en amont du lieu-dit "les Brosses Tillots" sur la commune de Mary et se jette dans la Loire à Varenne-Saint-Germain. Son tracé est très sinueux. Elle draine un bassin versant de 662 km2, enserré entre les bassins de la Bourbince, de la Grosne et du Sornin. L'Arconce possède un réseau hydrographique très étendu grâce à de nombreux affluents. Les principaux sont (de l'amont vers l'aval) la Recordaine (sous-affluent la Recorne), la Sonnette, la Semence (sous-affluents : les ruisseaux de la Carrèze et du Gâ), l'Ozolette (ses sous-affluents les ruisseaux de Laxaux-Epinassy, de Chanda, du Reuil Defer, des Pierres et de Rambutea), le Lucenay, le Sermaize, les Mauvières, la Belaine, le Sélore, le Bonnet.
Écluse no 7 sur le canal de Roanne à Digoin, sur la commune de Bourg-le-Comte. Lors de sa construction en 1899, elle était, avec ses 7,20 m de chute, la seconde plus haute écluse de France, derrière celle de Flandres sur le canal Saint-Denis, à Paris.
Le canal de Roanne à Digoin : ce canal ouvert en 1838 dans le cadre du Plan de Louis Becquey des 5 août 1821 et 14 août 1822, est long de 55,6 kilomètres et concerne trois départements : Loire, Saône-et-Loire et Allier. Il comporte dix écluses et relie Roanne à Digoin, du moins plus exactement Chassenard, dans l'Allier. Il se raccorde au canal Latéral à la Loire (à Chavanne, commune de Chassenard), ce qui lui permet d'être aussi connecté par un bief de ce dernier au canal du Centre dans Digoin (donc d'un côté, au nord-ouest, à la Seine, et de l'autre, à l'est, à la Saône). Conçu par l'ingénieur Louis Pascal et financé par la Compagnie Franco-Suisse, il comportait à l'origine 13 écluses de 31 m sur 5,20 m rachetant une chute d'environ 38 m. Dans le cadre de la loi Freycinet du 5 août 1979, d'importants travaux ont ramené ce nombre de 13 à 10 dont trois de haute chute remplaçant chacune deux écluse très rapprochées. Ces nouvelles écluses, les actuelles, mesurent 39,50 m de longueur utile sur 5,20 m. Le mouillage (profondeur) du canal est passé de 1,60 m à 2,20 m de manière à pouvoir accueillir des bateaux longs de 39 m portant jusqu'à 280 tonnes.
Réseau ferroviaire : La ligne de train Paray-le-Monial - Lyon dessert l'est du pays (gares de Paray, La Clayette et Chauffailles). La gare de Paray est également reliée à Clermont-Ferrand, Orléans et Tours via Moulins. Enfin, une navette SNCF relie Roanne, Marcigny et Paray à la gare du Creusot TGV, permettant d'atteindre Paris en respectivement 2h35 et 2h15.
L'aéroport de Saint-Yan est situé à Saint-Yan, à quelques kilomètres au sud de Paray-le-Monial.
Le Brionnais est une zone de frontière, au contact de plusieurs pays, départements, régions, bassins. Les contraintes du relief, de l'éloignement des pôles urbains font que son bassin de vie se réduit principalement au Charolais et au Nord du Roannais.
Source : Wikipédia